Lieu-dit du relais de poste aux chevaux

La borne de Saint Sulpice

  En août 1988, Claude Piette sculptait  dans un bloc de grès l’église Saint Sulpice de Huppy. Nous le voyons ci-dessous présentant son œuvre dans le chœur de  de l’église.

Claude Piette août 1988

  Elle fut érigée à l’intersection de la rue des moulins et de la rue des Bourreliers jusqu’en décembre 2016, date de sa dépose et de sa mise en stockage dans le chantier communal.

Source: ASPACHuppy

A la fin des travaux d’aménagements du lieu dit du Relais de Poste aux Chevaux et après son nettoyage par les employés communaux, elle reprit sa place en 2020.

Rue des Moulins
Rue des Moulins

Borne st Sulpice
Saint Sulpice

rue des bourreliers
Rue des Bourreliers

Historique du Lieu-dit du Relais de poste aux chevaux de Huppy

  Sur proposition de l’ASPACHuppy, le conseil municipal de Huppy lors de sa réunion de conseil du 9 avril 2021, a donné un avis favorable pour nommer cet endroit « Lieu-dit du Relais de Poste aux Chevaux » et officialise ce lieu-dit par l’implantation de ce panneau.

  Nous ne connaissons pas la date exacte de construction du relais mais nous pouvons envisager celle-ci fin 18e début 19e siècle.  Le relais faisait parti du domaine du château. Il est mentionné lors de vente du château à la famille Joly en 1885.

Château de Huppy – Dessin de Claude Piette

Le relais est situé sur la route nationale à peu prés au milieu de la traversée du territoire du village, c’est aujourd’hui une propriété privée. Les bâtiments bien que transformés ont gardé les aspects d’hier.

Carte postale du Relais de Poste aux Chevaux de la fin 19e début 20e siècle. Le relais est devenu le Bel Air.

  Le musée de Huppy possède grâce à M Jacques Buiret des archives du relais de poste aux chevaux de Huppy

 Dans la seconde salle du musée  de Huppy le thème du relais de poste y est évoqué. Vous y trouverez des archives relatant  le passé de ce lieu historique du village dont ces quelques écrits ci-dessous :

*  Le 1e vendémiaire de l’an 14 (23 septembre 1805) le maitre de poste aux chevaux est M Hubert Joly et qu’il possède 6 chevaux.

*  Le 8 mars 1808, le conseiller d’état directeur général des postes, M Lavalette, adresse à M Joly un brevet au nom de l’Empereur  et Roi, en remplacement de la commission qui lui avait été précédemment expédié pour gérer le relais de Huppy.

16 août 1816, courrier d’envoi du Brevet de Maitre de Poste à M Joly

*  Le 10 septembre 1809, le conseil d’administration des postes aux chevaux accorde la somme de deux trente francs pour les voyages de 1809 à raison de 6 chevaux.

*  Le 19 mars 1812, le relais est composé de 6 chevaux : 2 malliers, 3 bricoliers, 1 bidet et 2 postillons : Pierre Cage âgé de 24 ans ayant 6 ans de service et François Dieu âgé de 19 ans.

*  En 1815, il y a 7 chevaux. François Delcuse le second postillon est remplacé par Dubert âgé de 21 ayant servi deux ans à Blangy et 6 mois à Huppy.

*  Le 18 août 1818, toujours sept chevaux, les postillons sont Pierre Carré et Pascal Tirrard, 22 ans 6 mois de service.

*  Le 18 août 1823, on compte 8 chevaux, les postillons sont Pascal Tirrard, 28 ans, 5 ans de service et Pierre-François Fortin entré cette même année.

*  Le 1°’ juillet 1825, Jean-François Florentin Joly, né à Huppy le 16 brumaire de l’an 14 entre comme postillon au Relais.

*  Le 3 septembre 1825, 8 chevaux, les postillons sont Pascal Tirrard et Simon Garette.

*  Dame Suzanne Rosalie,  veuve de Pierre-François Delagrave, maître de poste à Foucarmont, d une part, sieur François Hubert Joly, maître de poste  à Huppy et le sieur Nicolas Dumont, entrepreneur de voitures publiques à Blangy, stipulant en son nom personnel et au nom, et comme se portant fort du sieur Victor Blard, également entrepreneur de voitures publiques au dit Blangy d’autre part, se sont par ces présentes associés pendant quatre années entières et consécutives à compter du 1er

janvier 1826 pour faire tous les jours le service d’une diligence d’Abbeville à Neufchâtel et Neufchâtel à  Abbevi1le aux heures qui seront fixées par eux pour prendre et rendre les voyageurs dans les diligences de Neufchâtel et Abbeville…

   Le trajet Neufchâtel-Foucarmont est assuré par Mme Delagrave, de Foucarmont à Blangy et de Blangy à Huppy par les sieurs Dumont et Blard et pour le dernier secteur de Huppy à Abbeville par le sieur Joly.

Contrat d’association des trois relais

  Une association qui permettait aux voyageurs de parcourir quelques 55km sans changer de diligence.

*  Le 3 août 1826, le relais est composé de 8 chevaux, les deux postillons sont Florentin Joly et Théophile Postel, âgé de 19 ans nouvellement entré.

*  Le 13 juin 1827, 8 chevaux, 2 postillons : Florentin Joly et Vincent Decayeux, 33 ans.

*  Le 23 juin 1839, 7 chevaux, 2 postillons.

*  Le 17 août 1840 : 6 chevaux.

*  Le 12 avril 1854, au nom de l`Empereur, Jean François Florentin Joly est Maître de la Poste aux Chevaux du relais de Huppy sur la route de Rouen à Saint Omer. Une lettre du 10 mars 1854, indique qu’il avait reçu en dot l’établissement quelques mois auparavant.

*  Le 8 août 1865, le relais ne comptait plus que 5 chevaux.

  Une opération de trésorerie du 2 septembre 1832 fait état dune lettre d’avis de somme à recevoir pour le service du voyage du Roi à Eu : une somme de 60F est allouée au maître de la poste de Huppy. (Il s’agît du roi Louis Philippe).

Courrier de règlement du déplacement à Eu

  Une autre opération de trésorerie postée le 8 janvier 1833 alloue 80F pour frais de tournée pour le service du voyage du roi des français et du roi des belges à Compiègne en août 1832.

Règlement du déplacement à Compiègne

  Une lettre du 5 mars 1849, fait réponse à une demande d’indemnité pour un incendie au relais de poste.

  Voici un article de presse du 11 février 1849 :

  Un incendie a eu lieu à Huppy, le 8 février à 4-5 heures du matin, le feu a pris aux granges de la Poste dans lesquelles se trouvaient des gerbées de blé et de waras.  Les pompiers de Huppy, Saint -Maxent, Doudelainville et Ramburelles ont travaillé de concert à se rendre maîtres du feu, qui a été étouffé à 8 heures du matin. On cite comme s’étant particulièrement distingué le nomme Casimir Dupont d’Huppy. La perte est de 15 à 1800 francs. La cause du sinistre est restée complètement inconnue.

Il y a également les courriers préventifs

Lettre préventive

Ainsi qu’un courrier de dernier rappel

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Source : ASPACHuppy

 Plans du lieu-dit

Plan du relais de poste aux chevaux – Dessin de Claude Piette
Cette photographie de 1947, nous donnes une idée des espaces boisés du village .- Source ASPACHuppy
Un dernier aspect du relais de poste aux chevaux son pigeonnier toujours existant – Dessin de Claude Piette

C’est vers 1827 que la poste aux chevaux et la poste aux lettres sont unifiées.

Carte postale: la nationale 28 – Entrée de Huppy direction Abbeville – Début 20e siècle

En 1867, la poste aux chevaux cesse son activité. 

Carte postale: route d’Abbeville – Entrée de Huppy en venant d’Abbeville – Les automobiles vont remplacer les chevaux – Date fin 19e siècle.

La poste  de Huppy

Carte postale de la poste de Huppy – Début 20e siècle

Le bureau de Poste à Huppy

  Le 7 novembre 1880, le conseil  municipal de Huppy prie M le Préfet de vouloir bien être son interprète auprès de M le Ministre de lui offrir ses humbles remerciements pour l’empressement avec lequel il a daigné donner suite à la pétition que lui ont adressé les habitants de la commune parés la décision de création d’un bureau de Poste dans la commune.

  Le conseil, considérant les avantages que la commune pourra en retirer, considérant que cette création répond aux désir de la grande majorité des habitants et qu’elle met fin à un besoin qui se faisait sentir depuis longtemps, prend l’engagement de fournir gratuitement les locaux nécessaires à l‘installation du service et au logement du titulaire.

Le bureau Télégraphique de Huppy

  Le conseil, considérant les avantages que la commune pourra en retirer, considérant que cette création répond aux désir de la grande majorité des habitants et qu’elle met fin à un besoin qui se faisait sentir depuis longtemps, prend l’engagement de fournir gratuitement les locaux nécessaires à l‘installation du service et au logement du titulaire.

Le Téléphone à Huppy

En 1921, il y a deux abonnés au téléphone: Mellier -Duriez, négociant en œufs et la scierie de M Canet.

En 1929, le 3 est attribué à M Beauvisage  distillateur.

En 1953, on dénombre 17 abonnés 

20 en 1958,

22 en 1975,

43 en 1977,

et 371 en 2005.

Notre village

 

Guide historique du village

Origines du nom Huppy

Les fouilles de Trinquies

Le relais de poste aux chevaux

La chapelle  Bibliothéque

Le blason officiel de Huppy

L’histoire de l’eau à Huppy

Artiste huppinois

Guide Historique de Huppy

Guide Historique du village de Huppy

Descriptions sommaires des monuments, de l’histoire du village, de ses personnalités. 

 HUPPY HISTORIQUE 

  Aux Routes de France, (Route du Roman, Route du Gothique, Route Jacques Cœur, Route des Valois), il convient d’ajouter la route du Lys de France et de la Rose de Picardie.
Cette route touristique et historique permet aux amateurs d’Histoire incrustée dans les monuments, de découvrir sur les routes de Picardie, le trajet et les lieux parcourus par les Rois pendant huit siècles.
De Saint-Denis à Boulogne-sur-Mer, d’Hugues Capet à Napoléon, une portion de cette route sillonne Le Vimeu et fait étape à Huppy, haut lieu historique s’il en est.

  Huppy, village Picard du Vimeu, composé d’un mélange d’habitations, de vergers et de pâtures, se situe sur la route départementale D 928 reliant Rouen-Abbeville, à 11 kms d’Abbeville, 45 kms d’Amiens et 25 kms des plages de la Manche. Huppy est un village d’agriculteurs avec ses maisons de maître. Il compte à ce jour un peu plus de 700 habitants. Le village intègre les hameaux
de Poultière et Trinquies dans sa communauté, une surface totale de 1081 hectares et une altitude de 98 mètres (Point l.G.N au pied de l’église).

  Découverte du nom dans une charte de Jean Comte de Ponthieu en 1160 HUPI et en 1163 HUPPI. Jadis, Huppy était composé de deux seigneuries Huppy Haut et Huppy à Lattre. Les deux Seigneuries de Huppy furent réunies en 1497 avec près de 1200 habitants. Il n’y a plus de trace du château de Huppy Haut, il restera la rue Là-haut. Huppy passe à la famille De Grouches à la fin du XVIéme siècle. C’est Louis XIV qui érige la terre en Marquisat. Le château fût fini en 1692 par Augustin De Grouches, Marquis de Chépy.

  Le château avec son porche du XVéme siècle et ses trois tilleuls séculaires. En arc de cercle de gauche à droite ou de l’Ouest au Sud, un coup d’œil au corps de ferme, avec son pigeonnier, de bois et torchis, visible dans le bouquet d’arbres :ensuite les ruines d’un bâtiment servant de bûcher pour l’approvisionnement en bois. Puis, de briques et de pierres, le château fût bâti par Augustin De Grouches 1692 : date sur le mur près du porche d’entrée. Il se compose d’un corps principal de logis flanqué de deux tours au Sud. L’aile nord est perpendiculaire dans le prolongement de l’ancien château du XVéme siècle ; ils étaient reliés ensembles autrefois. La cave entre deux, inondée maintenant, sert de réserve d’eau. Le vieux château en ruines conserve encore une fenêtre à meneaux, l’emplacement de la cuisine et dans la tour nord une prison. A droite du château se trouvent les parterres et l’ancien potager transformé en’1984 en parc floral. Au bout des parterres, un énorme marronnier a l’originalité de s’étendre en plusieurs arbres par marcottage (originalité de la nature). Derrière le château, un grand parc aux hêtres séculaires l’ensemble de la propriété est cerné par un mur de briques picardes. Le château fût cédé à la famille Joly-Buiret vers 1900 et devint la propriété de la famille De Nolf en 1984 à ce jour. 

Le château étant une propriété privée, les visites ne sont pas autorisées.

  L’église Saint-Sulpice, de style gothique flamboyant avec une touche de roman tardif, est bâtie en craie de pays, éclatante de blancheur malgré les ans, les outrages du temps ,et la folie des hommes. Bombardée en 1940, elle fut restaurée sans tarder de 1945 à nos jours et principalement de 1950 à 1970. Dominée par l’imposante tour carrée du clocher, surmontée’ de sa fine flèche de bois et d’ardoises cernée à son sommet, telle une glorieuse couronne, par une magnifique galerie ajourée d’où le visiteur pourra, à 25 m du sol et en toute sécurité, admirer la campagne encore préservée et découvrir alentour les villages signalés parleurs clochers émergeant des bouquets d’arbres.
L’intérieur ne manque pas non plus d »intérêt ; une nef et un unique bas-côté nord, voûtés de bois (chêne et châtaignier) en forme de carène de bateau renversée, haute placée, laissaient voir les culots et les gerbes, départ d’une voûte imaginée mais jamais réalisée. Par contre. le chœur, les transepts et la croisée sont dotés de voûtes en pierre à doubleaux. diagonaux, tiercerons et liernes sculptés réunis par des clés à pendentifs finement travaillés; l’ensemble pouvant sans contestation rivaliser avec sa voisine de Fontaine-sur-somme. A noter que les voûtes effondrées par les bombardements en mai 1940 ont été rebâties avec le plus grand soin, copies conformes aux originales, mais ne sont malheureusement pas finies d’être sculptées. Pour la croisée et le transept, il manque les pendentifs toujours à terre.
Les vitraux classés qui sont souvent cités et décrits méritent à eux seul la visite. Les deux plus anciens, historiés et datés de 1545, ornaient jadis la chapelle seigneuriale, réservée aux habitants du
château La capelle ed’ ch’ mossieux. Tous les vitraux ont été posés par le maître verrier Monsieur Claude Courageux.
La chapelle était dotée avant la guerre d’une magnifique cheminée monumentale qui ne sera malheureusement jamais refaite.
Sous le Maître Autel un Christ gisant du XVIIéme siècle classé, au visage d’une intense expression. Face aux fidèles, une superbe statue en pied représente un évêque bénissant, crossé et mitré (pourquoi pas Saint- Sulpice patron de l’église?). A gauche de l’autel, une Vierge à l’Enfant, copie d’une Vierge Lorraine sculptée à la demande de M. l’Abbé Yves Morel Notre-Dame de la Réconciliation, vibrant hommage à la Vierge, chère au cœur de l’Abbé. Une commémoration est célébrée tous les ans, au mois de mai, par une messe en présence des représentants de toutes les nations mêlées au conflit qui détruisit l’église, priant ce jour-là d’une commune ferveur pour que la réconciliation ne soit pas un vain mot.
Sur le mur du Narthex, la plus vieille Croix du cimetière en fer forgé torsadé, ornée il y a encore peu de temps de fleurs de lys aux abouts. Le petit Christ couronné est lui même en fer forgé main ; au dos, vous distinguerez une petite niche noire qui renfermait jadis une Vierge à l’Enfant de même facture.
A l’extérieur, le long du mur Sud du clocher se trouve une Croix monumentale en tuf, classée du XIéme ou XIIéme siècle (les écrits ne sont pas d’accord), qui ornait l’allée centrale de l’ancien cimetière.

  L’ancien cimetière : comme dans la plupart des villages Picards, le cimetière cernait l’Eglise. Celui de Huppy a été déplacé au début du XXéme siècle (L’interdiction d’enterrer date de 1909). Depuis, comme dans presque tous les cas, cette partie du village est restée un véritable ossuaire, malgré les exhumations sérieusement faites. Il reste une multitude d’ossements à fleur de terre.
En 1984 l’ASPACHuppy (Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Artistique et Culturel d’Huppy), nouvellement créée, s’est émue de cet état de choses. Ayant eu connaissance qu’il existait dans des familles du village de vieilles croix de fer forgé provenant du vieux cimetière, l’Association, en accord avec la municipalité, décida de remettre en place certaines belles croix pour appeler le passant à se recueillir et à respecter ce lieu de repos et de méditation.
Il subsiste également les vestiges d’un frontispice avec une devise Fac Bene Semper, Mori Spes Etíam, qui appartenait au sanctuaire privé de la famille Douville-Maillefeu du château de Valna à proximité.

Salles et chapelles Paroissiales : La plus ancienne salle se trouve à moitié chemin de la rue de l’église au niveau et face au calvaire. Elle appartient à la famille Alside Mellier-Dégardin, coquetier de son état ch’coc0nier de père en fils depuis 1870. Elle fût construite avant 1914 à la demande du prêtre de l’époque pour servir de société de musique. Elle fût gracieusement mise à disposition pour servir l’office du culte en 1940 suite au bombardement de l’église, jusqu’à fin 1943. Cette salle ne pouvant contenir tous les pratiquants, fin 1943, une chapelle provisoire fût édifiée à
mi-chemin de la rue des Juifs, dans une grange en briques partiellement détruite en 1940, appartenant à la famille Duboille-Tentel dont la particularité était d’être la plus grande du village. Cette chapelle était garnie de statues de plâtre achetées pendant et après la guerre. Elles ne trouvèrent pas place dans l’église, mais restent un témoignage de la foi des Huppinois, malgré les heures tragiques et les moments difficiles, et ont servi à meubler et embellir la chapelle pendant près de 30 ans.
Suite à la réouverture de l’église vers 1969-1972, la chapelle devint salle paroissiale de l’église et enfin salle des fêtes municipale avant d’être abandonnée. A proximité vous pouvez apercevoir une vieille grange à foin-charetteríe de style Normand-Picard, en torchis et bois.

 L’Ecce Homo, petite Chapelle en briques, reconstruite vers 1850, se situe à la sortie du village sur la route de Doudelainville-Oisemont. Elle remplace une chapelle de torchis qui datait du début du XVIIIéme siècle avec la particularité d’être dédiée à la Vierge. L’intérieur de la chapelle, voûté de lambris, est meublé d’un autel très simple, en bois peint, le fond est agrémenté de draperies, de deux chandeliers, et de quelques statues en plâtre dont une de la Vierge.

Musée Huppy Autrefois, dont la particularité est d’être installé dans des salles superposées et aménagées, se situe dans le clocher de l’église. Au premier étage, sur la voûte du narthex, une première salle consacrée aux vestiges de l’église bombardée en Mai 1940. Ces vestiges étaient entreposés au château pendant près de 44 ans.
Une tête d’évêque en pierre va vous intriguer. Elle est liée au règne de Louis XIV : Jean-Baptiste Poultier né à Huppy en 1653, descendant du Sieur Colart-Poultier habitant en 1450 le hameau de
Poultiere aurait manifesté dès son jeune âge des dispositions pour la sculpture en taillant au couteau de petites figurines en bois tout en gardant ses vaches. Une biographie détaillée est consultable à la bibliothèque (Chapelle près de l’Eglise).
Un sculpteur d’Abbeville nommé d’Outrereau lui donne les premières notions de sculpture. Ce sera un autre sculpteur d’Abbeville nommé Lempereur, déjà connu, qui le recommande à un de ses amis statuaire à Paris où il deviendra célèbre. Il sculpte pour l’Eglise Saint-Nicolas du Chardonnet et à partir de 1681 il travaille à la décoration de Versailles. En 1685, J .B. Poultier modelait en terre un groupe d’enfants qui fut coulé en bronze pour le bassin de Vénus, puis la statue de Cérès, trouvée fort belle par le Roi Soleil. Il en exécute bon nombre pour le parc de Versailles, mais la plus belle et la plus célèbre est la statue de Didon qui se trouve à gauche de la grande allée Allée Royale qui descend du château.

Jean-Baptiste Poultier Sculpteur ordinaire du Roi Louis XIV, le Roi Soleil ami des arts

  A Paris il travaille à l’église des Invalides, à l’Hôtel de Vendôme, à l’église Notre-Dame des Victoires, etc… Plus près de nous à Amiens, à la cathédrale, les statues de Saint Firmin, premier Évêque d’Amiens et Saint-François de Sales. Mais Jean-Baptiste Poultier n’avait_ pas oublié son village natal d’Huppy et par une pieuse et délicate attention il sculpte en 1698 le Saint de son église la statue de Saint-Sulpice.
La statue avait 1,60 m de hauteur et était taillée d’un seul bloc de pierre. Le Saint revêtu du costume pontifical, coiffé de la mître, assis sur une cathèdre : il est à prêcher la bouche entrouverte. De cette oeuvre, il ne reste que le Chef, récupéré pieusement parmi les décombres de l`église bombardée en 1940, par la famille Joly-Buiret, propriétaire du château depuis 1900, ,où elle resta 44
ans. Elle est revenue à l’église en 1984 et trône maintenant dans un cadre digne d’elle.
Toujours au 1er étage, statues, tableaux, ornements religieux, draperies de Dais, les clochettes des trépassés ch’ clocheteux et autres objets sont regroupés pour votre plus grand plaisir.
La deuxième salle, située dans la base du beffroi de la cloche, L’histoire avec un grand: Une partie est dédiée aux différents passages du Général De Gaulle. Dans une petite vitrine toute simple,
une bague, mais quelle bague! Cette bague a appartenu à Mme Elisabeth de France, la sœur de Louis XVI, et confiée à l’un de ses geôliers avant de monter à l’échafaud en 1794. Donnée à un certain Camille Delfour, elle se trouvait dans l’héritage du Baron Delbeck, ami du châtelain; décédé au château d’Huppy en 1975. Dans la même vitrine, bien qu’ayant suivi d’autres chemins et vécu d’autres péripéties, une mèche de cheveux de Marie-Thérèse de Bourbon, Duchesse d’Angoulême (Mme Royal ou Mme la Dauphine). A côté un fragment d’une de ses robes retrouvée dans une sacristie à Versailles.
Le Baron Delbeck avait toujours souhaité que ces précieuses reliques restent à Huppy, aussi en faisant don au Musée, la famille Buiret exauçait ce vœu.

  L’on peut découvrir également, les archives du relais de poste aux chevaux, les archives municipales et paroissiales, l’histoire des cloches, la Révolution, médailles et cachets de cire; photos
anciennes et plans, sports d’autrefois…Une bombe ! Oui, une bombe de 250 kg de 1944 qui n’a pas explosé. Elle fut déterrée et désamorcée en août 1984 (40 années plus tard !), et elle est depuis
exposée au musée. .
La troisième salle, à la hauteur des abat-son, par une meurtrière agrandie par l’ASPACHuppy, retrace l’histoire des cloches et des croix du clocher. .
La quatrième salle se situe dans le fût de la flèche. Une magnifique charpente de clocher peut y être découverte. Cette salle retrace la vie ouvrière, le compagnonnage et les corporations au travers
d’outillage ancien : le musée du travail. Un autre excellent musée de machines et outils agricoles est à découvrir dans le village au 17 rue des Moulins.

  Mai 1940, le château d’Huppy abrita le poste de commandement (QG) du_ Général De Gaulle, commandant la 4° Division de Cuirassé, au moment de la bataille d’Abbeville du 28 au 31
Mai. Le Général de Gaulle revient en pèlerinage à Huppy en Mai 1949, il y reste presque un jour complet. Le repas « popote » se déroule sous le grand hêtre chez la famille Ledru Melkior. Une messe est célébrée sur le perron du château devant des milliers de personnes. En ce jour, il inaugura une plaque commémorative sur le mur d’enceinte du château. Dans son discours il ne cache pas son émotion quand il dit de ces événements-là, je vous le dis ici à Huppy, c’est de ces événements-là qu’est partie une autre histoire… oui, c’est ici qu’en vint l’idée à celui qui vous parle…. Les événements sont ceux de mai 1940 quand il est contraint d’abandonner le sol Français. L’idée, c’est le célèbre Appel du 18 juin lancé depuis Londres et commémore tous les ans devant la plaque et le buste du Général. *
En 1964, c’est le Président de la République Française Charles De Gaulle qui, en visite officielle de la Picardie, ne manque. pas de faire une halte à Huppy qu’il n’a pas oublié. En signant le Livre
d’Or, il dit, … je signe moins bien qu ‘en 1949.

  Guerre 1940-1945 : un monument commémoratif de la bataille d’Abbeville est érigé à l’entrée du village sur la route départementale D 938 . Sa particularité est d’être un monument dédié aux soldats de toutes nationalités morts aux champs de bataille.

  En flânant dans ce petit village Picard on peut découvrir encore des puits, porches, fours, bâtiments à pompes à incendie, maisons de torchis, calvaires, maisons de maître du siècle passé, et encore dans certains pignons, de petits oratoires abritant le plus souvent une vierge semblant veiller sur la demeure.

   La route du. Lys de France et de la Rose de Picardie quitte Huppy pour se diriger vers Saint-Maxent, Rambures, Gamaches, Eu, Mers, Le Tréport,… mais ceci est une autre découverte.

Historique reconstitue grâce aux archives de l’ASPACHuppy et des Huppinois
VISITES GUIDÉES de mars à fin octobre sur rendez-vous.
MUSÉE *  ÉGLISE

ASPACHuppy